Heurs et malheurs de la Banque
Les premiers Médicis (Medici) dont l'Histoire a gardé la trace sont de modestes changeurs en activité à Florence au XIIIe siècle. Le blason des Médicis (fontaine de San Lorenzo, Florence)Le blason de la famille en conserve le souvenir sous la forme de six besants (la monnaie de Byzance)... à moins qu'il ne s'agisse de pilules évoquant quelque ancêtre médecin ou apothicaire à l'origine du nom (médecin en italien). La famille sort de l'anonymat à la fin du XIVe siècle après que la Peste noire et quelques faillites retentissantes eussent éliminé les plus puissantes familles de Florence. Sa fortune s'arrondit grâce à des investissements avisés dans l'industrie de la laine et le commerce international. Le chef de la famille, Jean de Médicis, dit Giovanni di Bicci, se hisse à la fonction de gonfalonnier.
- Cosme l'Ancien (1429-1464) : Sous la direction de son fils aîné Cosme l'Ancien, la banque Médicis en vient à compter dix filiales dans les principales villes d'affaires européennes : Bruges, Londres, Genève, Milan, Rome... Le pape fait appel à elle pour gérer les sommes qui lui viennent de toute l'Europe et financer ses entreprises. Ce client est d'autant plus intéressant qu'il peut à l'occasion excommunier un débiteur de la banque pour lui faire rendre gorge. D'autre part, il a le bon goût de ne pas exiger d'intérêt sur les sommes en dépôt chez les Médicis, étant entendu qu'il réprouve d'un point de vue théologique le prêt à intérêt. Cosme (en italien, Cosimo de Medici) devient ainsi le plus riche marchand de Florence. Depuis la saignée de la Grande Peste (1348), la ville compte peu ou prou 50.000 habitants et le territoire qu'elle gouverne à peine dix fois plus.
Comme beaucoup d'autres cités italiennes, c'est une république oligarchique, dirigée de fait par les plus riches familles, qu'il s'agisse de banquiers marchands-entrepreneurs comme les Médicis, ou de rejetons de l'ancienne noblesse féodale. On les appelle éloquemment : il popolo grasso (« les gras »).
Sur la fin de sa vie, en usant de son influence et de ses largesses, Cosme obtient pour ses partisans les magistratures les plus importantes sans se soucier d'un quelconque titre pour lui-même. Son fils Pierre le Goutteux (Piero il Gottoso) fait preuve de la même prudence.
Le principat des Médicis
Les choses se corsent après sa mort avec l'arrivée à la tête des affaires familiales de ses deux fils Julien et Laurent. Ceux-ci se donnent seulement le titre de « principe dello stato » (prince de l'État).
Laurent, justement surnommé Laurent le Magnifique, reprend la ville en main et en devient le maître tout-puissant.
Mais la fortune familiale commence à s'émousser, d'une part en raison du déclin du commerce méditerranéen, consécutif à la chute de Constantinople (1453), d'autre part et surtout à cause du désintérêt de Laurent le Magnifique, plus soucieux de politique que de commerce.
Laurent le Magnifique meurt en 1492, l'année de la découverte de l'Amérique...
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Laurence Aventin De Florence à Bruges, la route de la banque. |
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